Identifier, cartographier, valoriser les friches urbaines

Pourquoi et comment s'est décidé la réalisation du jardin pédagogique au sein de l'école élémentaire de la Feuilleraie ? Quels ont été les obstacles techniques et administratif à l'aménagement du jardin pédagogique de la Feuilleraie ? Ce sont ces questions que ce sont posés Lena Mazéas, Youenn Moal & Vincent Raoux et auxquelles répondent leur étude et ce poster réalisé dans le cadre de leur 3ème année de Géographie sous la direction de Claire Bénit-Gbaffou.

Son rapport identifie 21 friches dans ces deux quartiers, pour lesquelles elle a proposé une typologie fondée sur des indicateurs de valorisation potentielle, incluant: la domanialité de la friche, sa dangerosité, la configuration de la parcelle et l'existence d'une mobilisation de riverains. Il s'accompagne de la réalisation de 21 "fiches Friches" qui en détaillent certaines caractéristiques. Le rapport a été présenté et débattu en mairie de secteur (octobre 2023), et la typologie multi-critères proposée a été mise en débat avec élus et agents municipaux.

Ce diaporama présente une cartographie des friches urbaines identifiées dans les quartiers des Chutes Lavie et Chartreux (en un mois de stage). Cet inventaire a vocation à être poursuivi et complété.

Cette friche, identifiée par Camille Ferlat au cours de son stage à la mairie du 4-5, de plus de 1000 m² longe les rails SNCF de la reliant la gare de la Blancarde à celle de Saint-Charles. Dépendance technique et ferroviaire, le sol est en partie artificialisée par une route permettant d'accéder aux voies. Désormais vierge, la friche semble avoir recouverte d'une végétation dense jusqu'au milieu des années 2000. Elle pourrait donc être l'objet d'une renaturation : une micro-forêt permettant de maintenir la terre. La possibilité d'un contrat d'occupation temporaire pour un projet citoyen est également envisageable mais nécessite d'évaluer les risques en terme de sécurité physique.

Depuis plusieurs années, les étudiants de l'Ecole Nationale du Paysage travaillent à réinventer l'espace public du 4ème arrondissement, dans le cadre d'une vision plus large pour la ville de demain qui devra s'adapter au changement global. En partant de l'existant, chaque étudiant s'est saisi d'un espace public, dont il a tenté, en suivant son imagination, de présenter les potentialités. En 2022, Capucine Desvallées a proposé le réaménagement de la friche SNCF le long du boulevard Françoise Duparc et de ses rues adjacentes, un projet pensé pour offrir des haltes aux multiples circulations, humaines et non-humaines, centralisées autour d'une nouvelle gare ferroviaire.

Cette friche de 1077 m², identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, longe les rails qui relient la gare de la Blancarde à celle de Saint-Charles. Elle est le pendant nord de la friche-talus de la Conception. Moins abrupte, elle est cependant partiellement occupée par le transformateur SNCF en fonctionnement et semble donc moins exploitable.

Cette friche, identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, se situe au 83 de l'Avenue Montolivet. De statut privée, la parcelle de 323 m² est occupée par un chantier d'immeuble en R+4 a priori abandonné depuis 2016. Le bâti n'est cependant que faiblement dégradé et la construction pourrait être reprise pour confirmer la fonction résidentielle de la friche. Cependant le statut domanial du terrain la rend peu exploitable par les pouvoirs publics.

Friche de 137 m² identifiée en juillet 2023 par Camille Ferlat dans le cadre d'un stage à la mairie du 4-5. La friche est située sur deux parcelles : d'une part la parcelle 185 est non bâtie et appartient à la ville de Marseille, d'autre part la parcelle 186 est de statut privée. Cette dernière est artificialisée, occupée par un transformateur désaffecté et proposée à la vente. Une fresque sur le transformateur indique une mobilisation habitante antérieure et des volontés d'appropriation. La friche présente donc un fort potentiel et pourrait être l'objet d'un projet habitant autogéré de renaturation afin de proposer un nouvel espace de rencontre et un îlot de fraîcheur le long de l'avenue Montolivet. Le micro-espace est non occupé, présente une végétation dense et un transformateur non-fonctionnel.

Située au 35 boulevard Figuière au coeur du quartier des Chartreux, cette friche, identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, s'étend sur deux parcelles à vocation, a priori, résidentielles. Les 429 m² de terrains sont vierge depuis au moins 2013 et désormais cloisonné par des tôles en acier. La présence d'une dépression indique de potentiels projets de construction mais aucun signe de chantier ne confirme cette hypothèse. La domanialité privée des deux parcelles complique l'intervention de l'action publique. Pourtant la friche présente des potentialités autant résidentielle que végétal : elle pourrait accueillir du logement comme une micro-forêt urbaine.

Cette friche de 523 m², identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 au cours de son stage à la mairie du 4-5, est située à l'angle de la rue d'Albe et du boulevard Figuière. Elle correspond à 5 titres fonciers différents attestant d'un important mitage du terrain. Désormais propriété de l'office HLM, la friche est destinée à accueillir un ensemble résidentiel à dimension sociale. Vierge depuis 2018, le terrain pourrait également être le support d'un jardin pédagogique autogéré par les citoyens.

Cette friche de 2 218 m² longeant les Chutes-Lavie est située à l'arrière d'un bâtiment HLM. Très pentue, la parcelle, qui recouvre le canal de Marseille, est recouverte de pins. De statut public, la friche présente un fort potentiel de valorisation qui peut cependant générer des coûts. A proximité, l'office HLM a déjà cédé une parcelle dépendante de la cité à ses habitants qui y ont développé un jardin partagé collectif. Son extension de l'autre côté du bâtiment peut être envisagée. Identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5

Identifiée par Camille Ferlat en juillet 2017 dans le cadre de son stage au sein de la mairie du 4-5, cette friche d'une surface de 701 m² qui jouxte les rails reliant la gare de la Blancarde à la Gare Saint-Charles appartient à la SNCF. Situé en continuité immédiate avec le petit jardin Jugnan du Jardin Collectif Longchamp, le sol n'a jamais été artificialisé mais présente sûrement une pollution importante liée à la proximité des rails. Certains membres de l'association proposent donc un projet de phytoremédiation qui permettent une végétalisation dépolluante de la friche. Le potentiel de la friche demeure cependant discutable car son niveau de dangerosité et a priori trop important selon les responsables SNCF.

Cette friche, identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, s'étend le long de l'Avenue des Chutes Lavies pour une surface de 2 253 m². Très visible, elle fait l'objet d'usages et d'appropriations par les habitants propriétaires de chiens qui l'utilisent notamment comme caniparc. Bien que située à proximité d'une route très fréquentée potentiellement dangereuse, cette friche présente un fort potentiel de renaturation.

Tout autour de l'EHPAD des petites soeurs des pauvres, 7 675 m² de terrain sont très faiblement utilisé bien que végétalisés et entretenus. Ceci s'explique notamment par l'âge avancé des résidents du bâtiment principal qui occupe la parcelle. Une autre valorisation de ces espaces peut donc être envisagée. Identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5.

Cette friche de 2 235 m², identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 au cours de son stage à la mairie du 4-5, surplombe un tunnel, jouxte les rails et la rotonde où les trains sont stockés, tous exploités par la SNCF. Non bâtie et artificialisée, la parcelle est a priori plane et végétalisée. Sa surface est intéressante mais les risques, les coûts et l'accès sont à évaluer afin de définir une valorisation adaptée au terrain.

Friche de 1133 m² identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023. Située à proximité du Dôme et d'une surface conséquente, la friche désormais non-bâtie présente de forte potentialités. Elle semble notamment avoir eu autrefois une fonction résidentielle qu'elle pourrait retrouver. Toutefois, le statut privé de la friche complexifie les démarches administratives et l'action publique.

Identifiée par Camille Ferlat en juillet 2017 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, cette friche de 3 087 m² est traversée par le canal de Marseille, principale source d'approvisionnement en eau potable de la ville, et rejoint le parc Longchamp. Recouverte de pins, le terrain ne pourrait pas vraiment faire l'objet d'une autre valorisation végétale en raison de la forte acidité du sol. L'association des Jardins Collectifs Longchamp suggère donc que celle-ci soit surtout intégrée au sein d'une promenade entre toutes les parcelles traversées par le canal.

Cette friche, identifiée par Camille Ferlat en juillet 2023 dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5, enjambe la rocade de l'avenue Alexandre Fleming et débouche sur la rue Jean Dussert. Bien que traversée par le canal de Marseille dont les cuves sont apparentes, le site est approprié de manière informelle par les habitants comme l'indique la présence de transats et de tables de pic-nique. De surface plane, la friche présente donc un bon potentiel pour la création d'une promenade plantée. cependant plusieurs précautions sont prendre en compte pour réduire la possibilité d'accidents liés à la rocade et favoriser l'accès aux cuves du canal en cas de nécessité.

Identifiée en juillet 2017 par Camille Ferlat dans le cadre de son stage à la mairie du 4-5 en juillet 2023, cette friche de 466 m² ouvre au nord sur la traverse Force et au sud sud sur le boulevard Forer. Non-bâtie, non-artificialisée et a priori non polluée, la friche suscite le grand intérêt de l'association Jardin Collectif Longchamp qui suggère deux aménagements potentiels : un jardin collectif pédagogique ou bien la percée d'un canal qui assurerait fraîcheur, biodiversité et aménités. La parcelle présente donc un fort potentiel de valorisation qui demanderait toutefois la coordination de l'ensemble des acteurs politiques et citoyens intéressés.