L'adaptation au changement global (bouleversements climatiques, crises de la biodiversité) est au cœur des enjeux de la ville de demain. Élus et agents municipaux se doivent donc d'en tenir désormais systématiquement compte dans leurs propositions et projets urbains. De même, les professions et métiers de la construction urbaine (architectes, urbanistes, paysagistes, ...) accordent une place croissante à ses enjeux. Ceci entraîne notamment l'évolution des pratiques professionnelles comme des formations et enseignements qui conduisent à ces corps de métiers. 

Enfin, l'ajustement des espaces publics au changement environnemental se fait aussi (pas seulement) par l'échelle locale, par le bas, par des initiatives citadines, habitantes, amorcées, soutenues ou imitées par les institutions publiques de proximité. Mais si "faire la ville par le bas" a toujours existé, la reconnaissance, la diffusion, la généralisation et la pérennisation de ces initiatives demeure un défi.


Plusieurs projets et travaux d'étudiants se sont saisis de cette problématique.

Depuis plusieurs années, les étudiants de l'Ecole Nationale du Paysage travaillent à réinventer et imaginer des espaces publics du 4ème et du 5ème arrondissement dans le cadre d'une séquence d'enseignement. Dans le cadre d'une vision plus large pour une ville de demain devant s'adapter au changement global, ils définissent collectivement une stratégie de reconfiguration urbaine pour l'un des arrondissements du secteur 4/5. Dans un second temps, chaque étudiant se saisi d'un espace public, dont il tente, en suivant son imagination et en partant de l'existant, de présenter les potentialités pour une transformation de et par l'espace public. Les propositions des étudiants se saisissent notamment des questions de la marchabilité et de la désimperméabilisation au sein des espaces publics marseillais, deux défis auxquels Marseille est confrontée si elle souhaite répondre et s'adapter aux enjeux du changement global.

Par ailleurs, en 2022-23, la mairie de secteur a décidé de développer une cartographie des friches existant sur le secteur (en lien avec une initiative similaire existant au niveau de la mairie centrale). Camille Ferlat, étudiante en L3 de géographie, a fait un stage d'un mois pour développer un début de base de données cartographiée (friches des quartiers Chartreux et Chutes Lavie), et une méthodologie de caractérisation des friches.

Projets associés