L'Atelier a une vocation pédagogique (impliquant des étudiants dans la production et la mise en débat des connaissances pertinentes pour l’action locale), de recherche (comprendre et de théoriser la conduite du « changement urbain ordinaire »), et citoyenne (forme d’appui à l’action publique ou collective locale, par la production et la mise en débat de connaissances appliquées et critiques)
L’idée de l’Atelier est de concentrer une recherche et un enseignement sur un espace urbain local (le 4-5) pendant plusieurs années, dans un dialogue entre plusieurs disciplines et spécialités, afin de construire sur le temps d’une mandature une connaissance fine du territoire, des acteurs (publics, collectifs & associatifs), des institutions et instruments d’aménagement et d’action collective qui s’y déploient. Il suppose deux principes :
Pour ce faire, un accompagnement en soutien des cours/ projets abrités par l’Atelier est proposé par les coordinateurs – données de contexte, thèmes potentiels pertinents, contacts, formes de restitution possibles, aide à l’édition et la valorisation des travaux (à terme, un petit budget pour les événements de restitution). Tout projet, du plus léger (observation et courte enquête, dossier statistique, niveau L1) au plus construit (Master, doctorat ou projet de recherche) peut y trouver sa place - depuis toute institution d’enseignement supérieur intéressée à y participer, dans le respect des principes énoncés ci-dessus.
Un Atelier a ainsi été organisé dans un quartier de Johannesburg, sur une période de trois ans, sous le nom de Yeoville Studio, en partenariat une ONG de développement local portée par des habitants (le partenariat s'étant rapidement étendu à un forum des organisations de la société civile, puis à une association des vendeurs de rue du quartier). L'Atelier Marseille 4-5 fait le choix de partir d'un partenariat avec les institutions publiques locales - la mairie du 4-5, tout en laissant ce partenariat ouvert à tout collectif intéressé par cette initiative.
Le choix du 4-5ème arrondissements de Marseille repose d’abord sur l’existence de liens avec la mairie et des associations du secteur, qui y rendent pertinent l’exercice de cette recherche engagée. L’intérêt de cet espace pour un Atelier est double :
L’idée pour les enseignants-chercheurs est de travailler sur la fabrique des transitions « ordinaires », dans un quartier socialement mixte, menées par une équipe municipale volontariste et un tissu associatif actif, agissant sur les espaces et les pratiques du quotidien davantage que par grands projets.
L’Atelier a identifié, en discussion avec le enseignants-chercheurs, les élus de secteur et certains habitants et activistes locaux, les 4 grands thématiques suivantes.
Espaces Publics - Que nous apprennent les espaces publics - leur nature, leur qualité, leurs usages, leurs aménagement - de l'état et du devenir de Marseille?
Diversité Sociale - Comment se fabriquent les manières (harmonieuses, conflictuelles, complémentaires, contradictoires,...) dont les groupes sociaux cohabitent dans la ville?
Transition Environnementale - Comment la société fait-elle face aux changements environnementaux en cours et à venir, à l'échelle d'un secteur?
Démocratie Locale - Comment les différents acteurs locaux se coordonnent et se confrontent-ils pour fabriquer le territoire?
Ces thématiques permettent différentes entrées sur des objets et des sites de recherche communs. Les projets menés par l'Atelier mettent l'accent sur une de ces thématiques, même si ils relèvent généralement de plusieurs d'entre elles.
est maître de conférences en urbanisme, Département de Géographie Aménagement Environnement, Aix Marseillle Université ; et chercheur au MESOPOLHIS (CNRS-Sciences Po-AMU). Elle a une longue expérience de la recherche collective et participative, ayant coordonné plusieurs types de partenariats similaires à Johannesburg, depuis l’Université de Wits, comme le Yeoville Studio (www.wits.ac.za/yeovillestudio), ou le partenariat avec l’agence municipale des Parcs et Jardins à Johannesburg.
est maître de conférences en Sociologie, Aix Marseille Université, et chercheur au MESOPOLHIS (CNRS-Sciences Po-AMU). Il a longtemps travaillé sur Marseille, à travers une approche localisée du politique (clientélisme, gouvernement de la ville, élus locaux), et où il développe depuis plusieurs années des ateliers de terrain avec les étudiants de licence et de Master.
sociologue et urbaniste, est enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage (ENSP) à Marseille. Il coordonne depuis plusieurs années des ateliers dans le secteur du 4-5 avec ses étudiants de Master. Cofondateur de l’association Arènes à Marseille, Président de la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), il a une grande expérience de la conduite du changement urbain, de la transition écologique et de la démocratie participative, à Marseille et ailleurs.
L'Atelier a vocation à accueillir les initiatives de tout universitaire et chercheur intéressé par ses objectifs de recherche ou de pédagogie engagée sur le territoire du 4-5 à Marseille. Chaque enseignant et chaque chercheur peut y participer à différents degrés, de manière régulière et continue ou bien épisodique.
Attachée temporaire d’enseignement et de recherche au département d'Anthropologie, Aix Marseille Université, et chercheuse affiliée au laboratoire IMAF. Elle travaille principalement sur l’informalité urbaine (Kinshasa, Ouagadougou, Lomé, Accra, Lubumbashi), sur les mobilisations sociales et le syndicalisme des précaires (Kinshasa, Ouagadougou), sur les dynamiques transfrontalières (Brazzaville, Kasumbalesa). Pour l'Atelier Marseille 4-5, elle encadre en 2023-24 l'enquête sur « Les travailleurs dans le Parc Lonchamp, portraits en pratiques » avec les étudiants de Master 1 d'Anthropologie.
Sociologue et urbaniste, il est enseignant à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage (ENSP)- Marseille. Co-coordinateur de l'Atelier Marseille 4-5, il a travaillé avec les Masters 1 de l'ENSP de 2022-23 sur de projets de transition écologique dans les espaces publics du 4ème arrondissement.
Maîtresse de conférences en Urbanisme, au Département de Géographie Aménagement Environnement, Aix Marseille Université, et chercheuse au laboratoire MESOPOLHIS. Coordinatrice de l'Atelier Marseille 4-5, avec le soutien de Cesare Mattina et Etienne Ballan, elle a travaillé avec ses étudiants sur plusieurs thèmes dans le secteur - espace publics et liens sociaux à Beausoleil (licence 3 géographie 2022, 2023), réponses habitantes à la chaleur (master 2 anthropo; 2023), l'intégration des bains douches dans le quartier Conception-Baille (Master 2 anthropologie, Licence 3 géographie), usages sociaux du parc Longchamp (Master 1 géographie/ 4A Sc Po), cyclo logistique urbaine (4A Sc Po), friches urbaines (Chartreux-Chute Lavie) (licence 3 géographie).
Maîtresse de conférences au Département d'Anthropologie, Aix Marseille Université, directrice dudit département, et chercheuse au laboratoire IMAF. Elle a travaillé sur les enfants des rues au Burkina Faso, le coupé-décalé à Abidjan, et commence une recherche sur l'orpaillage en Côte d'Ivoire. Pour l'Atelier Marseille 4-5, elle a encadré l'enquête Bains Douches Crillon (2021-22) et celle sur la désimperméabilisation de cours d'écoles Ste Sophie-Révolution (2022-23), avec ses Master 1.
Maîtresse de conférences en études politiques, Université de Montpellier. Elle s'intéresse aux représentations politiques des classes populaires, et aux politiques éducatives à Marseille. En 2022-23, elle a occupé un poste de post-doctorante au laboratoire MESOPOLHIS au titre du projet FAIRVILLE, comme administratrice de l'Atelier Marseille 4-5. Elle y a également contribué en encadrant des Masterants et des stages - sur le thème de la gentrification de la Plaine et du jardin pédagogique Velten (2022-23, poursuivi en 2023-24).
Maîtresse de conférences en géographie au Département de Géographie Aménagement Environnement, Aix Marseille Université, et chercheuse au laboratoire ESPACE. Versée dans les méthodes statistiques, cartographiques et d'analyse spatiale, elle s'intéresse au tourisme et au politique. Dans l'Atelier Marseille 4-5, elle a participé à l'analyse de l'enquête citoyenne sur les usages du parc Longchamp (Master 1), avec Claire Bénit-Gbaffou et Pierre Sintès. Elle envisage de travailler sur l'analyse des comportements électoraux dans le secteur (Licence 3).
Maîtresse de conférences en géographie, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, et chercheuse au laboratoire PRODIG. Spécialiste du Soudan, elle y a travaillé sur l'agriculture urbaine, les migrations saisonnières et la question foncière en ville. Pour l'Atelier Marseille 4-5, elle a encadré, avec Jean Gardin et Claire Bénit-Gbaffou, l'étude sur les usages de l'Espace Beausoleil (mai 2022).
Maîtresse de conférences en science politique à l'IEP d'Aix en Provence, et chercheur au laboratoire MESOPOLHIS. Elle s'intéresse à la sociologie de l'action publique et a travaillé sur les politiques de sécurité, les politiques culturelles, et les professionnels de la politique, notamment à Marseille. Pour l'Atelier Marseille 4-5, en 2022-23 elle a co-encadré (avec Claire Bénit-Gbaffou) un Masterant sur le thème des politiques locales de cyclo-logistique durable à Marseille.
Maître de conférences en géographie, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, et chercheur au laboratoire LADYSS. Il s'intéresse à la justice spatiale, à la transformation des espaces ruraux et urbains, à la mise à mort animale dans le monde. Pour l'Atelier Marseille 4-5, il a encadré, avec Alice Franck et Claire Bénit-Gbaffou, l'étude sur les usages de l'Espace Beausoleil (mai 2022).
Maître de conférences en géographie, Département de Géographie Aménagement Environnement, Aix Marseille Université, et chercheur au laboratoire ESPACE. Spécialisé en modélisation spatiale, ayant conduit des recherche en géographie de la santé, il s'intéresse aux dynamiques de population et en particulier dans le cadre de l'Atelier Marseille 4-5 aux mobilités résidentielles de différentes catégories de population et aux logiques de ségrégation spatiale en ville. Il a fait travailler ses étudiants sur le profil socio-démographique du secteur (Licence 2), sur l'évolution des prix immobiliers (Master 1 Mathématiques Appliquées aux Sciences Sociales), sur la satisfaction résidentielle des personnes âgées (Master 1 Géographie).
Maître de conférences en sociologie, Département de Sociologie d'Aix Marseille Université, et chercheur au laboratoire MESOPOLHIS. Il s'intéresse au politique et à ses ancrages locaux en ville, a travaillé sur le clientélisme les notabilités urbaines. Il participe à la coordination de l'Atelier Marseille 4-5, et en 2022-23 a coordonné des travaux d'étudiants sur les espaces publics du secteur, sur des associations de quartier (Licence 2 et 3), sur les politiques du sport et la question du genre (Master 2).
Maîtresse de conférences en sciences de gestion, IUT, Aix Marseille Université. Ses recherches portent sur la logistique (urbaine entre autres), notamment pour les circuits alimentaires. Pour l'Atelier Marseille 4-5, elle encadre (2023-24) un projet tuteuré (BUT 3ème années) sur la cyclologistique dans les espaces centraux de Marseille.
Maîtresse de conférences HDR en science politique à l'Institut d'Etudes Politiques d'Aix en Provence, chercheuse au laboratoire MESOPOLHIS. Elle a travaillé sur les mémoires de la guerre d'Algérie et les politiques scolaires, et s'intéresse aux questions de pouvoirs locaux dans les villes arabes. Pour l'Atelier Marseille 4-5, elle a participé à l'enquête ethnographique sur les usages sociaux du parc Longchamp (4ème années)
Professeur en géographie, Département de Géographie, Aménagement et Environnement à Aix Marseille Université, chercheur au laboratoire TELEMME. Ses recherches portent sur les identités et les mémoires, dans l'espace des Balkans et les espaces coloniaux. Pour l'Atelier Marseille 4-5, il a participé à l'enquête sur les usages populaires du parc Longchamp (avec Carine Fournier et Claire Bénit-Gbaffou).
Il est adjoint EELV au maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille délégué aux espaces verts, la végétalisation, la prévention des déchets, la préservation de la biodiversité et de la protection des animaux. Il travaille activement au réaménagement et à la désimperméabilisation des squares du secteur ainsi qu’à la revalorisation des métiers des agents des espaces verts. Il travaille également sur les jardins pédagogiques avec Mme Tagawa, il est à l’initiative du plan déchet et du plan climat avec Mr Anthony Chevalier au sein de la mairie du 4&5, il participe au pilotage du TZEE, plan expérimental sur le territoire national de lutte contre la précarité énergétique.
Il a été, avec Delphine Frenoux, au cœur de la mise en place de l’Atelier côté mairie, et participe à la coordination d’un groupe Atelier. Au sein de l’Atelier, il a accueilli le travail des étudiants et des chercheurs sur les dossiers suivants : le réaménagement de l’espace Beausoleil (dynamiques sociales, usages de l’espace public, îlots de chaleur urbains), le réaménagement du parc Longchamp et la typologie des friches urbaines. Les travaux à venir concerneront le métier de gestionnaire d’espaces verts à l’ère anthropocène et l’aménagement du parc de la Blancarde.
Elle est adjointe MadMars au maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille. Déléguée aux Finances de 2020 à 2021, elle endosse depuis 2022 la délégation à l'Economie sociale et solidaire (ESS). Elle a impulsé l'adhésion de la Ville de Marseille à la Roue, monnaie locale complémentaire et citoyenne. Elle anime avec ses homologues de secteur des dialogues de filière (dont le premier autour de la cyclo-logistique) afin d’associer les acteurs du territoire à la fabrique des politiques locales. Elle a été, avec Emmanuel Ferrier, au cœur de la mise en place de l’Atelier côté mairie, et elle y assure la coordination d’un groupe Atelier. Au sein de l’Atelier, elle a accueilli le travail des étudiants et des chercheurs sur les dossiers suivants : la cyclo-logistique à Marseille et les travaux à Beausoleil (dynamiques sociales, usages de l’espace public).
Directeur du centre municipal d’animation à Beausoleil dans le 4e arrondissement, il s’attache à rétablir la confiance dans un quartier longtemps délaissé et très fragmenté en consolidant une diversité d’activités avec son équipe. Dans le cadre de l’Atelier, lui et son équipe ont accueilli plusieurs groupes d’étudiants et de stagiaires (travaux sur Beausoleil - usages de l'espace public, sociabilités de quartier, réponses à la canicule).
Maire EELV des 4e et 5e arrondissements de Marseille depuis 2020, son défi pour le secteur est de dessiner un avenir et un chemin en commun, retisser du lien avec les habitants, revitaliser les quartiers et réduire les fractures sociales.
Il apporte son soutien à l’atelier 4/5 et participe à sa coordination côté mairie. Il s’est tout particulièrement impliqué dans les travaux de l’Atelier concernant l’installation des premiers bains douches municipaux de Marseille, rue Crillon.
Agente municipale au sein du SAMU Social, elle est cheffe d’équipe des Bains Douches municipaux Crillon (5ème). Celle que tout le monde appelle "Cathy" dirige son équipe pour accueillir au mieux les personnes précaires et travailler à leur réintégration sociale, autant que pour de bonnes relations de voisinage. Elle et son équipe ont accueilli et accompagné plusieurs cohortes d’étudiants, dans le cadre du travail de l’Atelier Marseille 4-5 sur les bains douches et le quartier, ainsi que l’exposition de ces travaux sur site.
Responsable de la division gestion urbaine de proximité et cadre de vie à la mairie des 4e et 5e arrondissements, il est particulièrement intéressé par la transition écologique dans l'espace urbain, et l'outillage réglementaire qui peut y conduire (PLUi). Dans le cadre de l'Atelier Marseille 4-5, il a accueilli et encadré une étudiante lors d’un stage à la mairie sur la question des friches urbaines dans le secteur, et accompagné un groupe d'étudiants dans leur dossier sur "Urbanisme réglementaire pour la transition écologique".
Adjoint citoyen au maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille délégué à l’urbanisme, l’habitat, les grands chantiers, le suivi des travaux d’entretien et du bâti des écoles et la gestion du patrimoine des équipements transférés. Il s'intéresse notamment à l'intensification du bâti, à la question du logement étudiant et du logement des seniors.
Il participe à la coordination de l’Atelier côté mairie. Dans le cadre de l’Atelier, il s’est impliqué dans les travaux étudiants pour la réinvention paysagère des espaces publics du secteur, dans des travaux sur l'évolution des prix immobiliers dans le secteur, et l'inventaire des friches urbaines du secteur.
Elle est adjointe citoyenne au maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille déléguée aux affaires scolaires, la petite enfance, les crèches, le périscolaire et l’état civil. Ses priorités de mandat sont de contribuer à améliorer le service municipal dans les écoles et en particulier la pause méridienne, développer les jardins pédagogiques, et favoriser les actions de soutien à la parentalité. Dans le cadre de l’Atelier, elle a accueilli et accompagné une stagiaire et des travaux d’étudiants sur le jardin pédagogique Velten et son devenir dans le quartier des Chute Lavie.
Adjointe citoyenne au maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille déléguée au sport, la santé, la prévention et à l’égalité des droits, les priorités de son mandat sont la bonne gestion et l’extension des piscines à Marseille, et la promotion de la place des femmes dans le sport, par la diversification des activités sportives locales autant que par le changement des représentations (exposition « Les femmes sont légitimes », en route vers les JO 2024 à Marseille).
Dans le cadre de l’Atelier, elle a accueilli le travail des étudiants et des chercheurs sur les dossiers suivants : le réaménagement de l’Espace Beausoleil (travaux de l’Atelier sur les usages de l’espace public, les sociabilités), les politiques sportives et la question du genre (stage et mémoire).
Animatrice et formatrice d'ateliers sur les enjeux climatiques et environnementaux, Julie Gasquet est membre de plusieurs associations environnementales actives dans le secteur et au-delà : les Jardins Collectifs Longchamp et Marseille en Transition. Elle s’intéresse en particulier à la question de l’eau, la désimperméabilisation des sols, l’adaptation des plantations, dans le contexte méditerranéen en période anthropocène. Elle a activement travaillé à l’enquête citoyenne sur « les usages du parc Longchamp ». Dans le cadre de l’Atelier, elle a accompagné les étudiants dans leur analyse de cette enquête, notamment en participant à la restitution publique de leurs travaux en mairie de Marseille (décembre 2022). Elle s’est toujours rendue disponible pour partager son expérience avec les étudiants, notamment dans leurs travaux sur la végétalisation des espaces urbains.
Plasticien, militant environnemental, il est impliqué dans plusieurs associations et actions collectives, comme la LDH (Ligue des Droits humains) et France Nature Environnement (pilote du réseau aménagement durable du territoire et urbanisme en région PACA et en France). Il est également l’un des cofondateurs des Jardins Collectifs Longchamp (jardinage, compost, nature en ville, éducation populaire). Il s’intéresse notamment au développement de la participation citoyenne en vue de la création de « communs » urbains.
Dans le cadre de l’Atelier, il a reçu et guidé de nombreux étudiants dans leurs travaux sur les jardins collectifs, le compost citoyen, la désimperméabilisation des sols, l’étude des usages du parc Longchamp, les friches urbaines, le fonctionnement associatif, l’invention d’un urbanisme durable dans le secteur du 4-5.
L'Atelier Marseille 4-5 est une initiative ouverte à toute institution ou collectif désireux d'y participer. Plus qu'en partenariat, il travaille en réseau. Un réseau à géométrie variable selon les projets et selon les années, qui met ensemble des acteurs et des institutions intéressés par cette forme de construction de la connaissance localisée sur un territoire spécifique, intéressé par l'action collective et publique - en particulier la fabrique complexe et ancrée sur le territoire des politiques publiques municipales visant une transition écologique socialement juste ou une justice sociale à l'ère anthropocène.
Certaines institutions et partenaires s'y sont engagés depuis le début (2022), pour toute la durée de l'Atelier: elles en constituent le noyau (ci-dessous). D'autres peuvent venir s'y ajouter de manière pérenne, en cours de route. D'autres enfin s'y associent de manière plus ponctuelle, parfois informelle, au fil des projets.
Toute institution de recherche, institution publique territoriale ou collectivité d'habitants, intéressée par l'initiative et en partageant les objectifs, y est la bienvenue. L'idée centrale de l'Atelier reste de réunir des énergies et des compétences multiples (à partir de disciplines et de positions sociales et institutionnelles variées) autour de ce large projet, à partir d'un petit territoire urbain (le secteur du 4-5) que l'on prend comme site d'étude commun.
Aix Marseille Université est l'institution universitaire principale engagée dans l'Atelier Marseille 4-5: la plupart des enseignants-chercheurs, des formations et des étudiants qui y participent par leurs projets, études et recherches, y appartiennent. Ces formations, enseignants-chercheurs et étudiants s'inscrivent dans une diversité de départements et de disciplines (dont la nature exacte varie chaque année): géographie et aménagement, sociologie, anthropologie, mathématiques appliquées aux sciences sociales (2022-23), auxquelles s'ajoutera peut-être l'histoire (2023-24).
Cette participation consiste pour un enseignant-chercheur à consacrer une partie d'un module d'enseignement (entre la licence 1ère année et le Master 2) à un projet pertinent pour l'Atelier Marseille 4-5: sur le territoire des 4ème et 5ème arrondissements de Marseille, et contribuant à l'une des quatre grandes thématiques de l'Atelier. Cela implique aussi de travailler en "mode projet" (ce qui n'est pas le cas habituel dans les disciplines de sciences sociales françaises), c'est à dire en formant les étudiants à réaliser un produit fini, à l'issue du module, qui puisse être, ou qui soit, communiqué, débattu, mise en circulation, auprès des publics pertinents. Pour l'enseignant-chercheur, cela implique un travail d'accompagnement et de formation particulier, et le plus souvent un important travail d'édition des travaux produits par les étudiants, ainsi qu'une connaissance fine des acteurs du territoire pour guider les étudiants vers les formes et les modalités de restitution de leur travail les plus pertinentes possibles.
L'Ecole Nationale Supérieure du Paysage (ENSP) participe chaque année à l'Atelier Marseille 4-5 - elle a même anticipé l'Atelier, travaillant depuis 2018 sur le territoire des 4ème et 5ème arrondissements pour différents modules de formation pour ses étudiants en Master 1. Il s'agit pour eux de développer des "projets" paysagers sur le territoire du secteur, autour d'un thème défini chaque année, à partir de diagnostics territoriaux à différentes échelles, prenant comme objet d'étude et de projet le "paysage urbain", dans ses dimensions écologiques mais aussi historique, architecturale et sociale. Les étudiants produisent chaque année des posters développant de potentiels projets urbains à différentes échelles, qui sont présentés au public, aux collectifs impliquées et à la mairie de secteur.
Plusieurs enseignants-chercheurs participant à l'Atelier appartiennent à Sciences Po- Aix - et contribuent à l'Atelier Marseille 4-5 par des modules d'enseignements ciblés et par la direction de mémoire de recherche (Master) sur des thématiques pertinentes pour l'Atelier. L'orientation de l'Atelier, qui cherche à analyser la fabrique locale des politiques publiques urbaines (échelles de la mairie de secteur, mairie centrale ou métropole) notamment en termes de transition écologique socialement juste, ou de justice spatiale à l'ère anthropocène, ouvre un espace pertinent pour les formations dans cette institution.
Le Centre Méditerranéen de Sociologie, Sciences Politiques et Histoire (MESOPOLHIS) est une unité pluridisciplinaire de recherche en sciences sociales, créée en janvier 2021, et placée sous la triple tutelle d’Aix-Marseille Université, de Sciences Po Aix et du Centre national de la recherche scientifique. Il rassemble des chercheurs et des enseignants-chercheurs de plusieurs disciplines de science sociale, principalement la sociologie, la science politique et l’histoire, mais aussi l’anthropologie, la démographie, la géographie et l’urbanisme.
Le coordinateurs de l'Atelier sont chercheurs ou chercheurs associés à MESOPOLHIS, espace de recherche et d'accueil qui permet à l'initiative de développer et de déployer la dimension scientifique de l'initiative participant de son esprit pluridisciplinaire. Le laboratoire est également le partenaire universitaire "marseillais" du projet européen FAIRVILLE et à ce titre, héberge le poste d'ingénieur.e d'étude employé.e pour soutenir l'Atelier, et apporte son soutien scientifique, administratif et éditorial.
L'Atelier Marseille 4-5 est hébergé et soutenu par la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (MMSH), en tant que l'un des piliers de l'Observatoire de la Ville en Transitions (Politiques et Pratiques Alternatives). L'Observatoire vise à mobiliser la recherche et la formation au service des transitions sociales et environnementales menées par les collectifs citoyens et les institutions territoriales, dans les villes de la Région Sud.
FAIRVILLE est un programme de recherche européen (2022-2025) intitulé 'Répondre aux inégalités et aux crises démocratiques par la coproduction dans les villes'. Il porte sur neuf villes (Londres, Paris, Marseille, Bruxelles, Athènes, Berlin, Cadalasi (Roumanie), le Caire, Dakar), autour d'initiatives alliant universitaires et acteurs locaux (associations, collectifs, ONG, principalement, quelques municipalités y étant associées), dans l'objectif de travailler, par des formes de recherche-action (pouvant recourir à la coproduction), à réduire les inégalités et soutenir le débat public. L'Atelier Marseille 4-5 constitue l'une de ces initiatives.
La Mairie des 4ème et 5ème arrondissements de Marseille est un partenaire privilégié de l'Atelier Marseille 4-5. Elle s'est ouverte au regard des chercheurs et des étudiants, pour un approfondissement des connaissances sur le secteur et sur l'action publique qu'elle y déploie, en partant du principe que cette connaissance constitue une ressource pour le débat public, l'action collective et l'intervention municipale.
L'Atelier Marseille 4-5 met la recherche au service des actions collectives et des politiques publiques en faveur d'une justice sociale en ville à l'ère anthropocène / d'une transition écologique socialement juste. Son positionnement est celui d'une analyse indépendante, constructivement critique, en soutien aux projets et initiatives allant dans ce sens - pour en comprendre la fabrique, les défis, les réalisations et les prolongements.
L'Atelier Marseille 4-5 ne reçoit pas de financement de la mairie pour cette initiative. Il ne s'inscrit pas dans une logique de "commande publique". Il garde son indépendance pédagogique et de recherche, mais ouvre le façonnement de ses recherches au débat avec les acteurs locaux, dont la mairie du 4-5 au premier chef, pour les ancrer dans le territoire et les rendre pertinentes pour les acteurs locaux. De son côté, la mairie du 4-5 se rend disponible aux enquêtes des étudiants et des chercheurs, aide à l'organisation des restitutions publiques des travaux de recherche, et accueille régulièrement des étudiants en stage pour leur permettre d'approfondir leur recherche et de comprendre le travail municipal.
L'Atelier Marseille 4-5 fait l'objet d'un processus de convention entre la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Hommes, et la Mairie de Marseille, au titre des relations entre la Ville et la Recherche que les deux institutions cherchent à développer. Cette convention ne comporte pas de soutien financier de l'Atelier par la Mairie de Marseille: il ne s'agit pas d'une commande publique, l'Atelier conservant son indépendance, mais s'inscrivant dans une posture de dialogue constructivement critique avec la mairie. La convention signale la reconnaissance et de la formalisation d'un lien où, dans une mesure à déterminer par la pratique, la recherche est vue comme une ressource pour l'action publique, et l'ouverture de l'institution municipal au regard du chercheur est vue comme une ressource pour la recherche.