Les animaux en ville

Dans le cadre du processus de réaménagement du parc Longchamp conduit par les autorités municipales, l’Atelier Marseille 4-5 cherche à compléter et soutenir cette entreprise en s’appuyant notamment sur un point aveugle des dispositifs participatifs : les usages et les attentes des classes populaires envers le réaménagement du parc. La série de travaux effectué jusqu’ici ont mis l’accent sur des points de friction sociale implicites sur lequel l’atelier souhaite porter une attention particulière. Objet de plusieurs pétitions, la place accordés aux chiens aux sein du Parc Longchamp semble a priori faire l’objet de conflits polarisés : d’une part les propriétaires de chiens réclament la multiplication de parc de ce modèle dans chaque quartier de Marseille ; d’autre part, certaines assistantes maternelles fréquentant régulièrement le parc se mobilisent contre les nuisances canines, déjections et risques de morsures, entraînées par la présence des chiens. Au sein de leur enseignement en « Traitement des données qualitatives » dispensé par Cesare Mattina, trois étudiantes de sociologie à l’Université Aix-Marseille - Lilou Delcambre, Canelle Krakowski et Charline Thull - ont axé leur enquête sur la présence de l’espace d’évolution canine dans le parc Lonchamp en supposant notamment la dimension conflictuelle de la présence canine, et des usages liés, avec ceux des autres publics du parc.

Pour chaque zone du parc : Palais-Bassin, Plateau, Parc à Chien, Pelouses, Kiosque et Ancien Zoo, les usages et les représentations des classes populaires et des classes moyennes & aisées sont comparés.

A partir de l’enquête citoyenne « Usages du parc Longchamp », les étudiants identifient les pratiques communes à tous les groupes sociaux (catégorie socio professionnelle, âge, lieu de résidence), et les pratiques qui se différencient selon les groupes, dans le parc Longchamp.

Neuf étudiants de Sciences Po Aix, Master Dynamiques politiques et mutations des sociétés, livrent leurs observations ethnographiques du Parc Longchamp, à travers leurs récits ancrés dans les différentes zones du parc, à différents moment de la journée et de la semaine au cours de l'automne 2022.

Dans le cadre des enquêtes sur "La place des animaux dans le parc" conduit par les étudiants en Master 1 de Géographie à Aix-Marseille Université, Lisa Driguez, Bastien Fabre, Inès Lalaurie, Battistu Piette et Julie Snidaro ont travaillé sur la perception de la place des chiens au sein du parc Longchamp. Un sujet vif et d'actualité, alors que les dernières concertations autour du réaménagement du parc suggérait la délimitation de trois caniparcs en lieu et place de la zone d'évolution canine d'un hectare où les canidés peuvent être laissés en liberté.

Dans le cadre des enquêtes sur "La place des animaux dans le parc" conduit par les étudiants en Master 1 de Géographie à Aix-Marseille Université, Aérine Bonavita, Estelle Dubet, Franck Gle Yao et Benjamin Bourque ont travaillé sur la perception de l'ancien zoo et de son héritage. Fermé en 1987, le jardin zoologique du parc Longchamp marque encore l'espace qui lui était dédié par la présence de grandes cages. En leur enceinte se retrouvent quelques uns des 110 animaux de taille réelle en fibre de verre, legs de l'exposition permanente "funny zoo" présentée à l'occasion de Marseille 2013, capitale européenne de la culture. Les étudiants se sont concentré sur l'appréhension des habitants concernant cet espace.

Dans le cadre des enquêtes sur "La place des animaux dans le parc" conduit par les étudiants en Master 1 de Géographie à Aix-Marseille Université, Camille Ferlat et Emma Guirao ont travaillé sur la place puis la disparition des balades à poneys au sein du parc Longchamp. Un sujet vif et d'actualité, l'interdiction des poneys en 2022 ayant conduit à de nombreuses incompréhensions et mécontentements.