Plusieurs études se sont consacrées à cet espace.

L'une s'intéresse à la manière dont les enseignantes ont impliqué les parents d'élèves dans l'accompagnement de "l'école dehors", car cette pédagogie exige des activtiés en petits groupes, que les capacités d'encadrement scolaire permettent rarement de réaliser. Contrairement au jardin pédagogique Velten mis en oeuvre également par la mairie de secteur, le jardin pédagogique Blancarde a été conçu dans la perspective de l' "autonomie" des écoles dans leur usage du jardin. Si la mairie a engagé un prestataire (le Paysan urbain, en 2024-25) pour animer certains ateliers de jardinage, le nombre de ces séances par classe est limité et les enseignantes sont censées rapidement prendre le relai. L'étude examine comment deux enseignantes sont parvenues à mobiliser les parents d'élèves, non seulement pour accompagner les groupes mais parfois pour ajouter des contenus et activités aux séances de l'école dehors.

Une autre examine la coexistence entre ce jardin pédagogique et les riverains, puisqu'il s'agit d'un jardin pédagogique "hors les murs" des établissements scolaires, dans l'espace public. En milieu urbain dense, l'espace est très contraint pour créer des lieux de jardins, de végétalisation, de fraîcheur et d'apprentissage du vivant. Ici, il s'agit d'une petite parcelle triangulaire, coincée entre maisons et voie ferrée, et à laquelle on accède en traversant un terrain de boules en activité, La Boule Splendide. L'étude examine la coexistence entre les enfants des écoles populaires qui fréquentent le jardin, et le club des boulistes composé principalement d'anciens du quartier, et la manière dont l'élue locale construit cette coexistence en faisant la médiation autour des petites tensions du quotidien.