L'espace public urbain est par définition caractérisé par la co-présence d(une diversité de groupes sociaux - diversité qu'il reste à caractériser, selon sa nature (diversité de classes sociales, d'appartenance ethnique, de genre, d'âge, ou d'usages), et son degré (avec de écarts et des contradictions plus ou moins prononcés entre les groupes, selon les espaces et les moments). 

Les travaux d'étudiants s'attachent d'abord à identifier des pratiques, des représentations et des attentes différenciées selon les groupes; et à en analyser la coexistence au sein d'un même espace. Interrogations parfois normatives: cette "co-habitation" au sein du quartier ou de l'espace public est-elle harmonieuse, est-elle bénéfique aux membres du groupe (on parle alors de mixité sociale)? Est-elle marquée de conflits ou de tensions - et si oui, comment, autour de quels enjeux? Est-elle relativement stable, ou dynamique - tend-t-elle à évoluer dans le temps (d'une journée, d'une année, ou d'une période)? 

Deux études approfondies (au parc Lonchamp, dans l'Espace Multisport Beausoleil), observent les pratiques et les interactions entre les groupes sociaux locaux dans des espaces publics très fréquentés du secteur, et en cours de réaménagement. Au parc Longchamp, l'analyse s'est surtout attachée aux pratiques populaires du parc, qui sont relativement absentes des discours collectifs et des processus participatifs pour le réaménagement du parc. A Beausoleil, ce sont les différences de groupes d'âge et de genre qui ont surtout attiré l'attention des étudiants, dans leurs usages, leurs modes de sociabilité, et leurs attentes spécifiques envers la rénovation du site.

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