Le 10 octobre 2024, Aérine Bonavita, étudiante en Master 1 de Géographie et Aménagement (AMU) a présenté les résultats de son stage réalisé au sein du service municipal des Espaces Verts de la mairie du 4ème et 5ème arrondissement au printemps 2024.

Restitution de stage - Aérine Bonavita La gestion des espaces verts de proximité à la mairie du 4-5 - Atelier du 4/5 - Ville en Transitions

Le jeudi 10 octobre 2024, en mairie de secteur, Aérine Bonavita a présenté les résultats de son stage effectué au service « Espaces verts » de la mairie du 4e et 5e arrondissements du 22 avril au 28 juin 2024. Devant un public, restreint, composé entre de Claire Bénit-Gbaffou et Mathilde Jourdam-Boutin pour l'Atelier 4-5, et d'Hélène Goldet, adjointe déléguée au suivi de la propreté et du traitement des déchets, Grégory Saint Martin et Philippe Milesi, respectivement chef de service et responsable du dialogue avec les entreprises privées au sein du service technique et espaces verts et d'Aimé Bécher, chef de cabinet pour le maire Didier Jau.

Aérine Bonavita a rendu compte des missions, du fonctionnement et des défis du service technique devant un public conquis par la clarté de sa synthèse. Elle présente d’abord son classement des 48 espaces verts dont la gestion a été "transférée" à la mairie de secteur par la mairie centrale, en fonction d'un indice de végétalisation qu'elle a construit pour les caractériser. Elle souligne notamment la surreprésentation d’espaces verts relativement peu végétalisés (11 % à 40 %) et la plus grande végétalisation des espaces publics municipaux du 4e arrondissement. Les interventions de la mairie depuis 2020 ont fait augmenté d'un point d'indice une dizaine de ces espaces verts de secteur.

Dans un second temps, elle détaille l’organisation officielle, mais aussi le fonctionnement concret de la gestion quotidienne des espaces verts par le service municipal dédié, rappelant notamment la délégation de la gestion d’une partie des espaces verts au secteur privé et détaillant l’organisation divisée au quotidien du service entre une équipe de jardinage et une équipe responsable de missions de propreté. Elle souligne notamment la connaissance fine que les agents ont des espaces verts et de leur fréquentation, ce qui leur permet de s’organiser de manière autonome, mais aussi l'informalité de cette organisation, un peu bricolée tant les moyens manquent.

Dans un dernier temps, Aérine Bonavita donne à voir les difficultés, enjeux et défis auxquels le service doit faire face. Elle rapporte, d’une part, des mécontentements structurels des agents liés à la dispersion de leurs tâches quotidiennes sur plusieurs sites municipaux et le rejet d’une partie des tâches de nettoyage qui leur incombent. D’autre part, elle souligne également un relatif scepticisme des agents face aux politiques d’écologisation des pratiques. Celui-ci serait s’expliquerait surtout par les difficultés de communication et la faible consultation des agents en amont des réformes des pratiques. 

L’exposé d’Aérine Bonavita a donné lieu à une discussion entre les membres du public sur la perspective d’une privatisation des missions de propreté, tâche déjà déléguée à des entreprises externes dans d’autres arrondissements de Marseille ; et d'une municipalisation des tâches de gestion environnementale, perspectives rendues difficiles par la durée des contrats de marché. Devant le désarroi des agents face aux petites incivilités quotidiennes des usagers (en termes de propreté essentiellement), l’exemple d’une gestion de proximité en interaction avec les publics dans les parcs de la ville de Johannesburg - où les agents sont également en charge de la vocation sociale des parcs et jardins - est convoqué.


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