Après un semestre de travail de terrain et d'analyse, les étudiantes et étudiants du Master "Anthropologie du développement durable" (Aix-Marseille université) ont rendu compte des résultats de leur travail auprès de tous les acteurs et actrices du projet.
Ce semestre, une dizaine d'étudiantes et d'étudiants en master d'anthropologie, accompagnés de leur enseignante, l'anthropologue Muriel Champy, se sont intéressés à la désimperméabilisation des cours des écoles de Sainte Sophie (4ème) et de Révolution Jet d’Eau (3ème).
L’objectif de la restitution : réunir tous les acteurs et actrices du projet (directeurs ou personnels des écoles, élus, employés municipaux), au-delà des silos institutionnels. Pari réussi ? Un directeur d’école, des élus (mairie centrale et de secteur) et des chargés de mission de la ville se sont retrouvés autour de cette présentation. Occasion de rassembler deux branches de l’action publique municipale, qui peinent parfois à se coordonner : les espaces verts et les écoles. Etaient présents Perrine Prigent (amélioration des espaces publics et place de l’eau dans la ville), à l’origine du projet; Nassera Benmarnia (nature en ville et espaces verts), Christine Juste (environnement), de la mairie centrale; et, pour la mairie du secteur 4-5, Odile Tagawa (écoles), Emmanuel Ferrier (nature en ville et espaces verts).
Les étudiantes et étudiants ont ainsi pu rendre compte des effets positifs de ce réaménagement, en termes de diversité des pratiques dans les cours d’école, et de changement en matière d’occupation genrée de l’espace. Mais la question de l’entretien des espaces verts au quotidien, et en particulier l’été, et du difficile lien à la mairie une fois l’aménagement réalisé, a été soulevée. Comment faire pour que les plantations et les potagers, plantés dans l’enthousiasme, ne dépérissent pas à moyen terme ? La réunion a été l’occasion d’apprendre que la Direction des Espaces Verts avait pris conscience de l’enjeu de la végétalisation des écoles et mettait en place des dispositifs pour mieux en assurer le développement et le suivi. La montée en échelle de la politique de désimperméabilisation et de rafraichissement des cours d’écoles, enjeu crucial à Marseille, en dépend.