Ce mardi 16 mai, trois étudiantes d'Aix Marseille Université sont venues présenter le résultat du travail produit par une dizaine d'étudiants de Licence 3 de Géographie Aménagement pendant tout un semestre, autour du thème des "Sociabilités de quartier, d'hier, d'aujourd'hui et de demain".
La restitution du travail des étudiants de Licence 3ème année de Géographie et Aménagement, n'a pas été sans mal. Initialement, ils souhaitaient un événement interactif - autour du thème principal, les sociabilités dans l'espace public, c'est à dire la manière dont les gens se parlent et se côtoient, s'associent, s'ignorent ou se disputent, dans cet espace partagé qu'est l'Espace Multisport Beausoleil. Comme l'enquête s'est centrée sur les boules, la mémoire de la buvette, la question de la place des chiens dans l'espace public, et les figures du quartier, l'idée d'un tournoi de boules avait germé.
Mais l'événement a fait long feu, devant les difficultés d'organisation - pour des étudiants en partie non marseillais, dans ce quartier dont ils ont commencé à comprendre les dynamiques. Ajoutez à cela un blocus de l'Université qui a suspendu les cours pour deux semaines... l'événement s'est finalement centré, après la période d'examens sur une présentation classique de deux des études menées: celle sur "les mémoires de la buvette" dans le quartier, et celle sur "les enjeux du réaménagement de jeux de boules", rassemblées sous le titre, peu compris des habitants, de "Sociabilités d'hier, d'aujourd'hui et de demain". Le mistral qui soufflait fort ce jour là a rendu impossible une présentation extérieure, qui aurait accommodé les parents surveillant leurs enfants: ce fut donc dans la grande salle du CMA.
Après une introduction brève de Claire Bénit-Gbaffou leur enseignante, les étudiantes Melina Touche, Nadine Aliouane et Thaïs Joubert ont présenté leur travail, devant un public constitué d'habitants ou d'anciens habitants, d'activistes du quartier, d'élus, d'agents municipaux et d'enseignants-chercheurs. L'exercice n'était pas simple, d'autant que l'étude avait révélé certaines tensions du territoire, et le dommage que peuvent faire les rumeurs. Le débat a porté sur les difficultés de l'action collective, les décalages possibles entre mémoires et réalités, l'occasion d'un potentiel réenchantement par le réinvestissement municipal.